Qui promouvoir dans la 1ère circonscription, en Isère, pour les législatives ?
L'UMP avait le choix entre R. Cazenave ou A. Carignon. Le premier est un député UMP élu assez largement en 2002. Problème : cet élu a osé ne pas avoir les mêmes idées que son parti il y a quelques mois, lors du débat sur la loi DADVSI. Il a donc été exclu du parti, considéré comme dissident. Il restait ainsi A. Carignon condamné en 1994, pour corruption, à cinq ans de prison (dont quatre ans ferme) et cinq ans d'inégibilité. Ce dernier a donc eu le soutien de l'UMP et de Nicolas Sarkozy.

Au premier tour, nos deux candidats se sont présentés. L'un, investi par l'UMP, l'autre en candidat libre. C'est A. Carignon qui a franchi ce premier cap. Ce qui fut marquant dans l'entre deux tours, c'est le nombre de militants UMP appelant à voter pour la candidate socialiste afin de faire barrage à A. Carignon. Il était préférable, selon eux, de perdre un siège que de promouvoir quelqu'un ayant été condamné pour corruption. Cet appel a semble t'il été entendu, la candidate socialiste ayant été élue avec plus de 63 % des voix.

Loin d'être abattu, ledit M. Carignon annonce déjà sur son blog qu'il prendra part à l'opposition contre la gestion socialiste de la ville. Plus précisément, selon le journal Libération, il aurait d'hors et déjà annoncé sa candidature pour les élections municipales de 2008 !

Alors certes, M. Carignon a peut-être bien oeuvré pour la ville de Grenoble. On lui devrait, entre autre, le tramway (source ?). De plus, on peut également me rétorquer qu'il a purgé sa peine. Néanmoins, je reste profondément convaincu que quelqu'un ayant été condamné pour corruption, abus de biens sociaux, ou tout autre malversation financière du même genre ne devrait pouvoir accèder à un poste de confiance, à un poste où il représente la population. C'est d'ailleurs le cas des avocats : nul possibilité de passer le barreau pour quiconque n'a pas un casier judiciaire vierge.