Le 14 juillet, le jour des feux d'artifices, et de plus en plus souvent, des spectacles "sons et lumières".
Étant sur Paris, je me suis dit que pour une fois, ce serait bien que j'en profite à fond, en étant bien placé sur le champ de Mars, juste devant la Tour Eiffel.
Lors de ma dernière tentative, il y avait une foule tellement compacte qu'il n'était plus possible ne serait-ce que de s'approcher dudit endroit. Hier, j'ai donc décidé d'y aller en avance. Je pensais qu'en y allant avec trois heures d'avance, je pourrais tranquillement m'assoir dans l'herbe, et bouquiner en attendant le début du spectacle pyrotechnique... Grossière erreur ! À 20 heure, c'était déjà rempli, et les gens étaient déjà debout en grande partie tout autour des pelouses. Tiens, d'ailleurs, de l'autre côté du Champ de Mars, il y a une grande scène. Boah... Je n'y prête pas plus attention que cela, trouve un carré d'herbe de 50 cm de côté, m'y installe, et plonge dans mon bouquin.
Soudain, (presque) tout le monde se lève au son d'un grand bruit de guitare : la scène est là pour un concert gratuit de M. Polnareff en attendant le feu d'artifice ! Je ne me démonte pas pour autant : alors que 600 000 personnes étaient debout à hurler pour accompagner le chanteur, je suis resté assis à lire mon Harry Potter (Non, même pas honte !)...

Enfin, le bruit cesse, et le vrai spectacle comme. Et bien, comment dire... Ce fut pathétiquement décevant ! Nous avions donc droit à un "son et lumière". Pour le son, quand les enceintes fonctionnaient, on entendait plus de crépitements et de bruit de saturation que de musique. En plus, très régulièrement, le son sautait, provoquant des blancs de plusieurs secondes. Je pense que l'on a pas entendu plus des trois quarts de la bande son initiale. Il restait le feu d'artifice lui-même. Sauf que... ça manquait complètement de punch, et le bouquet final fut particulièrement terne. En fait, je n'ai compris que c'était le bouquet final que parce qu'après, il n'y eu plus rien...
Un spectable minable, absolument pas digne de celle qui s'est appellé la ville des lumières !

Pour complèter le tout, une bonne partie du "spectacle" fut ponctué par la foule qui hurlait "assis ! assis !" aux nombreuses personnes debout gênant la vue, et j'ai réussi à me perdre en voulant rentrer chez moi.

Je crois que décidemment, je n'arriverais jamais à voir un beau feu d'artifice dans de bonnes conditions un 14 juillet à Paris !